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Photo du rédacteurEric Lacroix

Comment la résilience mentale et le coping peuvent-ils soutenir les athlètes face aux échecs et aux défis ?

"La résilience, c'est l'art de naviguer dans les torrents." — Boris Cyrulnik




Alors que le monde célèbre les exploits des athlètes aux Jeux paralympiques et que les coureurs de l'UTMB se préparent à affronter les montagnes, une question se pose : qu'est-ce qui permet à ces sportifs de surmonter les défis les plus extrêmes ? Comment ces hommes et ces femmes parviennent-ils à repousser leurs limites physiques et mentales, à transformer la douleur en persévérance et l’échec en force motrice ?


Que l'on parle d'une épreuve de longue haleine en pleine nature ou d'une course pour l'or olympique, la résilience mentale et les stratégies de coping sont au cœur de ces réussites. Cet article explore ces concepts clés, essentiels non seulement pour les athlètes, mais pour tous ceux qui aspirent à relever les défis les plus intenses de la vie.


Les Jeux de l'Esprit et les limites du Corps

Alors que les Jeux Paralympiques captivent le monde par des démonstrations d’athlétisme où chaque mouvement est une victoire sur l’adversité, et que les coureurs de l'UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc) se préparent à affronter 170 kilomètres de terrains montagneux impitoyables, une vérité émerge : la véritable épreuve se joue autant dans l’esprit que dans le corps. Imaginez un instant un athlète paralympique en train de se battre pour franchir chaque centimètre d’une piste, ou un ultra-trailleur aux prises avec l’épuisement absolu, luttant contre l’abandon à chaque pas. Que se passe-t-il dans leur esprit à ces moments de doute intense et de souffrance incommensurable ?


Ces défis extrêmes nous invitent à explorer ce qui permet à ces athlètes de continuer là où d'autres s'effondreraient. La résilience mentale, cette capacité à rebondir après l’échec, et les stratégies de coping, ces mécanismes d’adaptation face au stress, sont bien plus que des mots à la mode ; ils sont les clés pour comprendre la psychologie complexe derrière la performance humaine dans des conditions d’extrême adversité.


En s'appuyant sur les travaux du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui a consacré une grande partie de sa carrière à étudier la résilience, et sur des études récentes en psychologie du sport, cet article plonge dans l'esprit des athlètes pour dévoiler les mécanismes qui les poussent à dépasser leurs limites.


Mais au-delà des théories, ce sont les récits des athlètes eux-mêmes qui éclairent le mieux cette exploration. Qu’est-ce qui pousse un coureur de l’UTMB à continuer malgré la douleur atroce de chaque pas sur les sentiers rocailleux ? Comment un athlète paralympique trouve-t-il la force de transformer ce que d’autres considéreraient comme une faiblesse en un atout, atteignant des sommets d’excellence sportive ? Dans ces moments, où le corps semble prêt à céder, c’est l’esprit qui prend le relais. Et c’est précisément cette interaction entre le mental et le physique que nous allons explorer, pour comprendre comment les stratégies de résilience et de coping deviennent des alliées indispensables dans la quête de l’accomplissement sportif, mais aussi dans notre propre vie.


@M.Mussard - Grand Raid Réunion


L’Art de se relever après la chute

La résilience, un terme qui, sous la plume de Boris Cyrulnik, se transforme en un concept puissant, est plus qu'une simple capacité à surmonter l'adversité. C’est une aptitude subtile, une danse complexe entre l’esprit et l’émotion, permettant de reconstruire un équilibre après un traumatisme. Cyrulnik, en observant les êtres humains confrontés aux pires situations, décrit la résilience comme ce processus dynamique par lequel un individu, face à un bouleversement majeur, puise dans ses ressources internes et sollicite son environnement pour se redresser.


Dans le domaine sportif, cette résilience prend une dimension particulièrement intense. Imaginez un athlète sur le point de tout perdre après une blessure grave, ou un coureur d’ultra-trail qui voit ses rêves s’effondrer à cause d’une défaillance physique en plein milieu de la course. Comment fait-il pour se relever ? Comment transforme-t-il la défaite en une source de force plutôt qu'en un point final ?


Les fondations de la résilience, comme le décrit Cyrulnik, reposent sur la capacité de l’individu à intégrer l’épreuve, à reformuler le sens de son expérience, et à utiliser cette nouvelle compréhension pour avancer. Pour un athlète, cela pourrait signifier non seulement guérir physiquement d’une blessure, mais aussi réapprendre à faire confiance à son corps, à redéfinir ses objectifs, et à trouver la motivation pour reprendre l’entraînement avec une vigueur renouvelée.


Les étapes de la résilience, que Cyrulnik divise en phases distinctes mais interconnectées, commencent par l’acceptation de la réalité. Accepter que la blessure est là, que la défaite a eu lieu, est le premier pas. Vient ensuite le besoin de soutien, qu'il s'agisse d'un entraîneur, d'une équipe, ou même d'un cercle de proches. Changer de perspective est la troisième étape, une phase cruciale où l’athlète doit réinterpréter l’événement traumatique, non pas comme un échec irrémédiable, mais comme une opportunité d’apprentissage. Enfin, la reconstruction, qui n’est pas un simple retour à l’état précédent, mais une transformation, une renaissance où l'athlète se découvre souvent plus fort qu'avant.


Comprendre la résilience dans le contexte sportif, c’est comprendre que chaque chute, chaque défaite, n’est pas une fin en soi, mais le début d’un nouveau parcours. C’est cette capacité à se relever, à redéfinir le sens de l’effort, qui différencie les grands champions, non pas uniquement par leurs victoires, mais par leur façon de surmonter les échecs.



Les vertus de l'échec

L'échec, loin d'être une simple étape à éviter, se révèle être une véritable école de résilience. Charles Pépin, dans son ouvrage (Les Vertus de l'Échec - Ed. Allary 2016), explore cette idée en profondeur, soulignant que c’est précisément dans l’adversité que se forge la véritable force intérieure. L’échec, ou avoir un pépin selon Pépin, n’est pas une fin, mais un point de départ. Il nous pousse à réfléchir, à nous remettre en question, à ajuster notre approche. C’est un processus d’apprentissage continu qui permet de développer une résilience solide et durable.


L’échec nous enseigne la persévérance et la capacité à rebondir. Comme le disait Thomas Edison : "Je n'ai pas échoué des milliers de fois, j'ai réussi des milliers de tentatives qui n'ont pas fonctionné." Cette citation incarne parfaitement l’idée que chaque échec est une étape vers la réussite, une opportunité de comprendre ce qui ne fonctionne pas pour mieux avancer. Ainsi, en intégrant les leçons de nos échecs, nous cultivons une résilience qui nous prépare non seulement à surmonter les difficultés futures, mais aussi à les accueillir comme des occasions de grandir.



Écouter également l'excellent Podacst sur ce sujet entre Cyril Blanchard et Stéphane Jansoone ⎮ Renaissance : l'art de se réinventer après le succès ou rebondir après l’échec










L’Humiliation dans une société performative : Un défi pour la résilience

L'échec, lorsqu'il est perçu comme une opportunité d'apprentissage, devient un levier de croissance personnelle et de résilience. Cependant, lorsque l'échec est interprété à travers le prisme impitoyable de notre société performative, il peut se transformer en une expérience d'humiliation. Dans une culture où la réussite est glorifiée et où la moindre faille est souvent stigmatisée, l'humiliation naît du contraste entre les attentes sociales et la réalité individuelle.


Olivier Abel, dans son ouvrage L'Humiliation : Le nouveau poison de notre société (LLL- 2022), explore cette notion en profondeur, soulignant comment l'humiliation est exacerbée par des normes sociales imposées, souvent inatteignables, qui dévalorisent ceux qui ne répondent pas aux critères de succès prédéfinis. Ce sentiment d'humiliation, intrinsèquement lié à la perception de soi dans le regard des autres, est d'autant plus insidieux qu'il est subjectif et variable. Ce qui peut être ressenti comme un simple revers pour l'un peut se transformer en une blessure d'ego pour un autre, mettant en lumière la complexité de l'expérience humaine face à l'échec.


Reconnaître cette dimension subjective de l'humiliation est crucial pour comprendre que la résilience ne consiste pas seulement à surmonter des obstacles, mais aussi à redéfinir nos valeurs et nos attentes. C'est dans cette redéfinition que réside la vraie force de la résilience : non pas simplement se relever après une chute, mais réinterpréter ce que signifie tomber, échouer, et même être humilié.


Logothérapie : Trouver du sens dans l’adversité ?

Après avoir exploré les concepts de l'échec et de l'humiliation, il est essentiel de considérer comment l'individu peut trouver un sens à ces expériences souvent douloureuses. C'est ici que la logothérapie, développée par Viktor E. Frankl, peut aussi nous inspirer.

Frankl, psychiatre et survivant de l'Holocauste, a fondé la logothérapie sur l'idée que la recherche de sens est la motivation première de l'être humain. Dans son ouvrage incontournable, "Man's Search for Meaning" (Découvrir un sens à sa vie), Frankl démontre comment, même dans les circonstances les plus extrêmes, les individus peuvent trouver un sens qui les aide à survivre et à se reconstruire.


La logothérapie propose que la souffrance, loin de n’être qu’une source de désespoir, peut devenir un tremplin vers une plus grande résilience et une compréhension plus profonde de soi-même. Elle permet d'interpréter l'échec non pas comme une fin, mais comme une étape vers une existence plus riche et plus signifiante. De même, l'humiliation, bien qu'elle soit une expérience subjective difficile à évaluer et à surmonter, peut être réinterprétée à travers le prisme de la logothérapie comme une opportunité de découvrir de nouvelles dimensions de la dignité humaine.


Frankl écrit : « L’homme peut se suffire de tout, sauf de perdre la croyance en sa mission. » Cette citation résume parfaitement la manière dont la logothérapie invite chaque individu à trouver, même dans l’adversité, un sens à poursuivre, transformant ainsi la douleur et la souffrance en une quête de sens qui renforce la résilience.


@C.Quintard


Stratégies de Coping : Des clés pour surmonter le stress et optimiser la performance

Le coping, concept développé par Richard Lazarus et Susan Folkman (2 anciens psychologues américains) représente les stratégies que les individus, et en particulier les athlètes, utilisent pour gérer le stress. Ce mécanisme d’adaptation est crucial dans le monde du sport, où les exigences physiques et mentales peuvent souvent dépasser les ressources perçues des athlètes. Dans ce contexte, le coping devient non seulement une réponse au stress, mais aussi un facteur déterminant de la performance et de la résilience.


  • Coping centré sur le problème : L'Action en première ligne
Le coping centré sur le problème est une approche proactive. Les athlètes qui adoptent cette stratégie se concentrent sur la source du stress et tentent de le résoudre directement. Prenons l'exemple d'un ultra-traileur confronté à une douleur persistante au genou lors d'une course en montagne. Plutôt que de se laisser envahir par l'angoisse de ne pas terminer la course, cet athlète pourrait décider de s'arrêter brièvement pour ajuster son équipement, comme ses chaussures ou son bandage, ou même de modifier sa technique de course pour réduire la pression sur l'articulation. En adoptant ces mesures concrètes, il aborde directement la cause du problème, ce qui non seulement soulage la douleur, mais permet aussi de retrouver un état d'esprit plus serein pour poursuivre la course.

Les recherches en psychologie du sport montrent que les athlètes qui utilisent des stratégies de coping centrées sur le problème tendent à avoir de meilleures performances à long terme. Par exemple, une étude menée par Gaudreau et Blondin (2002) sur des athlètes d’élite a révélé que ceux qui privilégiaient cette forme de coping étaient plus résilients face aux échecs et avaient une meilleure adaptation aux situations de haute pression. En résolvant les problèmes à leur source, ils réduisent le stress de manière efficace et durable.

  • Coping centré sur l’émotion : Apaiser l’esprit pour libérer le corps
Contrairement au coping centré sur le problème, le coping centré sur l’émotion vise à gérer l’impact émotionnel du stress plutôt qu’à résoudre directement la source du problème. Par exemple, un ultra-traileur qui ressent une forte anxiété avant d'affronter une étape particulièrement difficile de la course, comme une montée abrupte ou une section technique en altitude, pourrait recourir à des techniques de relaxation telles que la respiration profonde ou la visualisation d'images apaisantes, comme un paysage calme. Ces stratégies l'aideraient à atténuer l'intensité de ses émotions négatives, lui permettant ainsi de maintenir sa concentration et d'aborder la section délicate avec un état d'esprit plus serein.

Les études sur le coping émotionnel soulignent son importance dans la gestion des situations de stress aigu. Lazarus et Folkman (1984) ont démontré que ce type de coping est particulièrement utile dans les situations où l’athlète n’a pas de contrôle direct sur la source de stress, comme les conditions météorologiques imprévisibles ou les décisions arbitrales. Bien que ces stratégies n'éliminent pas le problème, elles permettent de moduler la réponse émotionnelle, ce qui peut être essentiel pour maintenir une performance optimale.

Hypothèses scientifiques et perspectives

Une hypothèse intéressante dans la recherche sur le coping suggère que la flexibilité dans l'utilisation de ces stratégies – c’est-à-dire la capacité à alterner entre coping centré sur le problème et coping centré sur l’émotion en fonction des circonstances – est un indicateur clé de la résilience psychologique. En d'autres termes, les athlètes les plus résilients ne sont pas ceux qui s'en tiennent rigidement à une seule forme de coping, mais ceux qui savent adapter leur stratégie au contexte.


Certaines recherches récentes en neurosciences ont commencé à explorer comment ces différentes stratégies de coping activent des réseaux neuronaux spécifiques. Par exemple, une étude de Ochsner et Gross (2005) a montré que le coping centré sur l’émotion active des régions cérébrales impliquées dans la régulation émotionnelle, comme le cortex préfrontal, tandis que le coping centré sur le problème engage davantage les circuits liés à la prise de décision et à la planification.


Ainsi, le coping, loin d'être une simple réaction au stress, est un processus dynamique et complexe qui joue un rôle crucial dans la performance sportive. Comprendre et maîtriser ces stratégies permet aux athlètes non seulement de surmonter les obstacles immédiats, mais aussi de développer une résilience à long terme, essentielle pour exceller dans des environnements hautement compétitifs.



L’Accompagnement Mental : Le pilier invisible de la performance sportive

Dans le tumulte des compétitions, sous les projecteurs des grandes scènes sportives, l'accompagnement mental émerge comme une force silencieuse mais déterminante. Loin des regards, les psychologues du sport tissent patiemment un réseau de soutien mental qui permet aux athlètes de transformer la pression en puissance, le doute en détermination.

Et ce soutien est bien plus qu’un simple accompagnement; il est une architecture mentale, une fondation sur laquelle repose la résilience et les stratégies de coping indispensables à la réussite sportive.


  • Les techniques de visualisation, souvent associées aux plus grands champions, illustrent parfaitement cette préparation mentale. En visualisant chaque mouvement, chaque détail d’une performance à venir, les athlètes ne font pas que se préparer physiquement; ils sculptent leur esprit pour qu’il devienne imperméable au stress et aux distractions. La visualisation va au-delà du simple rêve éveillé; elle engage les mêmes circuits neuronaux que ceux activés lors de la performance réelle, renforçant ainsi les connexions qui conduisent à l'excellence.


  • Le langage interne, quant à lui, est une arme subtile mais puissante dans l’arsenal mental des athlètes. Chaque pensée, chaque mot prononcé à soi-même peut renforcer ou affaiblir un athlète. Les psychologues du sport aident les athlètes à maîtriser ce dialogue intérieur, à remplacer les doutes et les pensées négatives par des affirmations positives et motivantes. Ce travail sur le langage interne n’est pas seulement une question de pensée positive; il s’agit de reprogrammer l’esprit pour qu'il réagisse avec calme et confiance, même dans les moments les plus cruciaux.

    Nous y reviendrons dans un prochain article.


  • La respiration consciente, souvent négligée par le grand public, est une autre pierre angulaire de cet accompagnement mental. La maîtrise de la respiration ne se limite pas à apaiser l’esprit; elle régule les réponses physiologiques au stress, comme l’augmentation du rythme cardiaque ou la tension musculaire. En contrôlant leur respiration, les athlètes parviennent à rester centrés et calmes, même sous une pression extrême, leur permettant ainsi de puiser dans leurs réserves physiques et mentales de manière plus efficace.


    À ce propos, n'hésitez pas à aller visiter le site de l'école de la Breathing Academy en France de Stéphane Jansoone : https://breathing-academy.com/


En somme, l’accompagnement mental offert par les psychologues et les préparateurs mentaux du sport n'est pas seulement une réponse aux défis immédiats que, par exemple, les athlètes rencontrent. Il s'agit d'une approche holistique qui transforme la manière dont les athlètes se perçoivent et interagissent avec les défis. Cette préparation mentale est une discipline en soi, ancrée dans des pratiques éprouvées et soutenue par la science, qui permet aux athlètes de repousser les limites de leurs capacités tout en maintenant un équilibre mental et émotionnel essentiel à la longévité de leur carrière.


Résilience vs Coping : Des concepts cruciaux pour l'avenir de la pratique sportive ?

Alors que les défis auxquels sont confrontés les athlètes évoluent et se complexifient, il devient clair que la résilience et le coping ne sont plus simplement des atouts supplémentaires, mais des éléments fondamentaux de la préparation mentale. À une époque où la performance se mesure en centimètres ou en secondes, ces compétences mentales souvent invisibles sont celles qui déterminent l’issue de la compétition. Elles permettent non seulement de gérer l'échec et la pression, mais aussi de transformer ces obstacles en tremplins vers la réussite.


Les applications pratiques de la résilience et du coping s’étendent bien au-delà des stades et des terrains. Prenons l'exemple de l'agroécologie, où les principes de résilience sont appliqués pour créer des systèmes agricoles capables de s'adapter aux changements climatiques imprévisibles. De même, la longévité des objets et la réparabilité sont des concepts qui s'inscrivent dans une vision résiliente de la société, où l'on valorise la durabilité plutôt que l'obsolescence programmée. Les infrastructures décentralisées, quant à elles, illustrent comment la résilience peut être intégrée à des systèmes sociaux et économiques, rendant les communautés locales plus fortes et autonomes face aux crises.


Ces principes, qui trouvent leurs racines dans des disciplines variées, partagent une vision commune : celle de l'adaptation, de la persévérance et de la transformation positive face à l'adversité. Les athlètes, en cultivant la résilience et en maîtrisant les techniques de coping, ne se préparent pas seulement à leurs compétitions. Ils deviennent des modèles de ce que signifie vraiment surmonter les épreuves, non seulement sur le plan physique, mais surtout mental et émotionnel.


Alors que nous regardons vers l'avenir, il est impératif de reconnaître que la résilience mentale et le coping sont des compétences que tout athlète, mais aussi chaque individu, peut et doit développer. Ce sont ces compétences qui nous permettent non seulement de surmonter les défis immédiats, mais aussi de sortir de ces épreuves plus forts, plus sages et mieux équipés pour les défis futurs.


Cependant, il est essentiel d’aborder ces concepts avec discernement. La résilience ne doit pas être perçue comme une simple capacité à encaisser les coups sans broncher. De même, le coping ne doit pas être réduit à des stratégies superficielles pour gérer le stress. Il s'agit d'un processus profond, qui nécessite une compréhension nuancée des défis auxquels on est confronté, ainsi qu'un engagement envers l'amélioration continue et l'adaptation.


À l’avenir, il est crucial de continuer à explorer ces concepts à travers la recherche scientifique, l'expérience pratique et l'échange de connaissances entre disciplines. Les pistes sont nombreuses : développer des programmes de formation spécifiques pour les athlètes, intégrer les principes de résilience dans les politiques éducatives et sociales, et promouvoir une culture du soutien et de l'accompagnement, non seulement pour les sportifs d'élite, mais pour tous ceux qui, un jour, devront faire face à l'adversité.


Ainsi, en cultivant la résilience et en perfectionnant les techniques de coping, nous ne nous préparons pas seulement à remporter des victoires sportives, mais à naviguer avec succès dans le vaste terrain de jeu qu'est la vie elle-même.


Références

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