Myo Cross Max une séance dure, mais ludique …

Le Myo Cross Max, méthode née à La Réunion, allie renforcement musculaire et sprints. Ludique mais redoutable, il développe VMA, force, endurance et résistance mentale. Accessible à tous les coureurs, il prévient les blessures et rompt la routine. Une vraie révélation pour progresser !
Le 8 août 2025
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Et si la résistance ne s’apprenait pas seulement dans la douleur, mais aussi dans le jeu ?
Né à La Réunion il y a plus de dix ans, le Myo Cross Max est bien plus qu’une séance exigeante : c’est une méthode, un terrain d’expérimentation, une manière de repenser l’effort.
Conçu à la croisée de la musculation, du sprint et de la gestion de la fatigue, ce protocole a d’abord séduit les traileurs. Aujourd’hui, il intéresse tous les coureurs : de la piste à la route, du débutant au compétiteur.

Origines et inspirations

Le Myo Cross Max n’est pas arrivé par hasard. Il s’inscrit dans une filiation directe avec les travaux de Gilles Cometti, chercheur en performance à Dijon, qui proposait déjà dans les années 2000 un entraînement combinant musculation et effort cardio. Le principe ? Créer de la pré-fatigue musculaire pour forcer une adaptation plus profonde.
En 2012, sur les sentiers volcaniques de La Réunion, le concept est repris et adapté aux réalités du trail : enchaîner un exercice isométrique (statique) avec une accélération (sprint ou côte). Résultat : une séance qui travaille à la fois la force, la VMA, l’endurance musculaire et la résilience mentale.

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Comment ça fonctionne ?

Une séance type de Myo Cross Max repose sur un enchaînement répété de deux efforts :

  • 1. Un exercice isométrique : posture de la chaise, gainage… pour fatiguer les fibres rapides sans prise de masse.

  • 2. Un sprint court : montée en côte ou accélération à VMA sur terrain plat.

Pourquoi c’est puissant ?
Parce qu’après l’effort statique, les muscles sont déjà sous tension. Le sprint qui suit oblige à recruter encore plus de fibres musculaires. C’est un travail de précision, de nerfs, et d’intensité.

Les bienfaits concrets

Le Myo Cross Max est un vrai couteau suisse de l’entraînement. Voici ce qu’il permet :

  • Amélioration de l’endurance de force

Utile pour les montées longues, les sprints répétés, les relances. On tient plus longtemps sous fatigue.

  • Meilleur recrutement neuromusculaire

On apprend à « aller chercher » les fibres profondes, sans augmenter le volume musculaire.

  • Prévention des blessures

En renforçant les chaînes musculaires dans des conditions variées, on rend le corps plus robuste.

  • Stimulation mentale

Le cerveau apprend à maintenir l’effort sous stress. La volonté devient un muscle lui aussi.

  • Rupture de la monotonie

 

C’est ludique, intense, vivant. On ne subit pas l’entraînement, on joue avec ses limites.

Myo Cross Max copie

Ce que dit la science

Des études encadrées par Laurent Brégégière ou Léo Rogaume ont comparé les effets du Myo Cross Max à des entraînements classiques trail. Résultat :

  • Amélioration significative de la vitesse ascensionnelle.

  • Meilleure économie de course.

  • Augmentation de la capacité à maintenir un effort sous fatigue.

Références :

  • Brégégière, L. (2013). D.U Préparation Physique CEP, Dijon

  • Rogaume, L. (2019). Mémoire M2, Université de Bourgogne

Ce que dit la science

🟢 Niveau initié

6 à 8 répétitions
1 min en côte (RPE 8-9)
30 sec de chaise
Retour en descente active (RPE 6)

🟠 Niveau expert

8 à 12 répétitions
1 min en côte + 45 sec chaise
Même récupération

🔴 Niveau performeur

12 à 15 répétitions
1 min en côte + 1 min de chaise
Retour actif

 

📌 Échauffement de 30 min / Retour au calme de 10 min

Cerveau, fatigue et transformation

Quand on évoque l’endurance, on pense souvent aux muscles. Mais le cerveau joue un rôle central : il anticipe la fatigue, régule l’effort, évalue les risques. Le Myo Cross Max joue avec ces perceptions : il décale le seuil de renoncement.

« Le tremblement des jambes n’est pas un échec, c’est un signal d’adaptation. »
Quand on atteint ce seuil, le cerveau doit reconfigurer ses circuits. Cela active des mécanismes de compensation, de recrutement de fibres et même… de motivation renouvelée.

Comment intégrer le Myo Cross Max dans son programme ?

  • 1 séance toutes les 1 à 2 semaines, en substitution à une séance VMA ou côtes.


🧱 Périodisation possible :

  • En prépa trail : excellent pour travailler le rapport poids/puissance.

  • En inter-saison : pour maintenir l’intensité sans surcharge.

  • En progression mentale : pour ceux qui veulent se tester sans compétition.

Ce que cette méthode change vraiment

Plus qu’une méthode, le Myo Cross Max est un déclencheur. Il ne promet pas la facilité, mais offre une manière de progresser en se reconnectant à l’effort.
Pas à pas, il développe la robustesse physique et mentale.
Il donne une nouvelle place à l’inconfort : non plus comme ennemi à fuir, mais comme matière à travailler.

Essayez. Testez. Vous serez surpris. Peut-être même transformé.

📚 Références & inspirations

  • Cometti, G. Les bases modernes de la musculation, CNDP, 1989-1990.

  • Brégégière, L. (2013). Entraînement par Myo Cross Max, D.U CEP.

  • Rogaume, L. (2019). Effets d’entraînements intermittents spécifiques trail, Université Bourgogne.

  • Hettinger, TH. Isometrisches Krafttraining, Stuttgart, 1963.

  • Vercoshanski, JV. Allenamento della forza speciale nello sport, 1982.

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